Du 26 septembre au 3 octobre 2020, les membres du Parti vert du Canada voteront pour un nouveau chef. La date limite pour rejoindre le Parti vert si vous souhaitez voter dans la course est le 3 septembre.

Nous savons que les candidates et les candidats à la chefferie sont favorables à la représentation proportionnelle — ce n’est pas à débattre! Il est également important de noter que ce sont les membres du Parti vert — et non le chef — qui définissent la ligne du parti.

Néanmoins, nous savons aussi — quelles que soient les lignes politiques du parti, ses principes et ses processus participatifs — que le chef du parti compte pour beaucoup.

Fair Vote Canada s’implique dans de nombreuses courses à la direction des partis dans le but de s’assurer que celle ou celui qui assume la direction est un champion informé, engagé et passionné de la représentation proportionnelle (RP). Nous n’avons pas de candidate ou de candidat préféré dans cette course, ni de position sur d’autres enjeux. Ce qui compte pour nous, c’est que chacune et chacun ait fait ses devoirs et soit prêt à prioriser l’action en matière de RP! 

Grâce à des décennies de comités, de commissions, de référendums et de promesses politiques, nous avons accumulé une richesse de preuves et d’expériences pour appuyer nos positions actuelles.

Nous plaidons pour une assemblée nationale citoyenne sur la réforme électorale en tant que processus véritablement représentatif, indépendant et non partisan auquel les électrices et les électeurs peuvent faire confiance. Nous écoutons la majorité des experts qui ont exprimé de profondes inquiétudes eu égard aux référendums comme moyen de prendre des décisions éclairées.

Nous avons besoin de dirigeants politiques qui s’engagent publiquement à faire de la RP une priorité s’ils détiennent l’équilibre des pouvoirs ou la possibilité d’influencer le programme du gouvernement dans un parlement minoritaire.

Tous les candidates et les candidats ont été pleinement informés de nos positions et de ce que nous recherchons. Nous leur avons expliqué que nous examinerons en premier lieu le contenu de leur site web et en second lieu ce qu’ils ont dit lors du débat organisé par Représentation équitable au Canada en juin dernier. Ce bulletin est basé sur la concordance entre les positions des candidats et candidates à la direction du Parti Vert et celles que nous préconisons.

Bulletins sur la réforme électorale des candidates et candidats

Nous présentons les bulletins en ordre alphabétique ci-dessous. Chaque bulletin est accompagné d’un commentaire plus détaillé portant sur le programme de chaque candidate et candidat, assorti d’autres informations sur leurs plaidoyers en faveur de la réforme électorale.

Il n’y a rien sur le site web de Meryam concernant la représentation proportionnelle. Comme  nous, Meryam reconnaît que le soutien de plusieurs partis est une condition préalable au succès. Meryam semble soutenir un référendum, en dépit du point de vue répandu des experts et de l’expérience vécue qui suggèrent que les référendums sont un mauvais véhicule pour la délibération citoyenne et la prise de décision éclairée.

Extrait du débat parrainé par Représentation équitable au Canada : 

« Je pense que nous devons travailler comme MDN au Québec. MDN a fait pression pour obtenir un consensus au lieu de se focaliser sur les détails techniques. Tous les partis d’opposition ont uni leurs forces et ont signé un accord pour réformer le système de vote. Qu’est-ce que MDN a fait différemment de Représentation équitable au Canada en 2016 ? Ils ont décidé de se concentrer sur un seul système de vote, au lieu de débattre les différentes options. Il ne sert à rien de s’attarder sur les technicalités qui n’intéressent pas les électeurs; ce qui préoccupe les lélecteurs, c’est la représentation proportionnelle. MDN a également fait un travail fantastique pour faire connaître ce système, le Mode de scrutin mixte compensatoire, au lieu de débattre et de populariser tous les autres systèmes. Il est important d’expliquer un seul système de vote aux Canadiennes et aux Canadiens, de voir ce qui a échoué et d’éviter cela à l’avenir. Au Québec, nous avons presque réussi; nous aurons un référendum sur la représentation proportionnel en 2020. »

La plate-forme complète de Courtney comporte une seule ligne sur la réforme électorale : « Donner la priorité à la réforme électorale ». Il ne fait aucun doute qu’elle est partisane de la RP, mais elle ne donne aucun détail sur le degré de priorité qu’elle accorderait à la RP en situation minoritaire ou sur les mesures à prendre pour y parvenir. Comme elle dit dans la vidéo de sa plate-forme, « Power up New Leaders«  : « Nous devons donner la priorité à la représentation proportionnelle. En ayant une diversité de voix autour de la table, nous aurons de meilleures idées et moins d’angles morts ».

Amita a proposé un plan qui commence par une Assemblée nationale citoyenne sur la réforme électorale – un processus de première classe fondé sur des preuves,   l’engagement des citoyens et la prise de décision par ces derniers. Ils ont également identifié que les actions à entreprendre dans le cadre de ce plan sont une priorité absolue. Amita s’est portée volontaire pour le porte à porte de Fair Vote Canada BC lors du référendum de 2018. 
Voici un extrait du débat parrainé par Représentation équitable au Canada : « La réforme électorale est une priorité absolue pour moi, car elle est nécessaire pour la justice et la représentation. Je pense qu’étant donné l’urgence, nous devons adopter une approche pragmatique à plusieurs volets, en saisissant toutes les occasions qui se présentent. Donc, immédiatement, en tant que chef du Parti vert, je vais continuer à travailler avec les autres partis pour mettre en place une assemblée citoyenne et pour encourager le soutien élargi dont nous aurons besoin dans tout le pays; je vais travailler avec toutes les ONG qui sont prêtes à en faire la publicité ».
Dimitri indique qu’il donnerait la priorité à la représentation proportionnelle. Il soutient une assemblée citoyenne nationale sur la réforme électorale en tant que processus de référence pour l’engagement et la prise de décision fondés sur des faits et dirigés par les citoyens. Dimitri s’est porté volontaire dans l’équipe de FVC Londres et s’est fait le porte-parole  en faveur de la RP sur Real News.
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Extrait du débat parrainé par Représentation équitable au Canada : « Justin Trudeau a promis une réforme électorale plus de 1800 fois. Quelle preuve supplémentaire nous faut-il pour démontrer que les libéraux ne mettront jamais en œuvre une réforme électorale à moins d’y être contraints. À la lumière de cette réalité, j’ai une approche différente. Dans l’ère actuelle comportant cinq partis, j’estime qu’il faut environ 35 sièges pour influencer la formation d’un gouvernement. Nous pouvons gagner au moins 35 sièges, mais seulement si nous réunissons des millions d’électeurs progressistes sous l’égide de notre parti, ce qui nous donnera l’influence dont nous avons besoin. Dans ces conditions, nous serions en mesure d’imposer l’adoption d’un système électoral démocratique. Mais pour ce faire, nous allons devoir proposer une plate-forme audacieusement progressiste… »

Le site web de David présente une position réfléchie et détaillée sur la représentation proportionnelle. David y souligne la plate-forme 2019 du Parti vert, qu’il a contribué à rédiger en tant que critique de la réforme démocratique verte, qwui plaide pour une assemblée citoyenne nationale dont l’objectif serait de mettre en place la représentation proportionnelle à temps pour les prochaines élections.

David note également que lors de ses tournées d’écoute : « J’ai entendu beaucoup de soutien à l’idée que, dans une situation de gouvernement minoritaire où les verts détiennent la balance du pouvoir, nous devons nous assurer que la législation de la RP est un élément essentiel de tout accord de coopération.  À maintes reprises, j’ai entendu dire que la représentation proportionnelle doit être mise en œuvre sans délai et que notre position de négociation pour apporter notre soutien à un gouvernement minoritaire devrait être que (1) le gouvernement passe directement à la législation sans délai et que (2) la commission législative responsable de la Chambre des communes devrait mener une consultation exhaustive des experts à travers le pays avec et de Canadiens.nes qui reflètent toute la diversité de notre pays ». 

Ces approches se complètent. On y retient une approche qui préconise une position de négociation forte en veillant à ce que la consultation reflète toute la diversité du pays.

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David décrit sa longue histoire de travail au sein du mouvement de réforme électorale :
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« Je crois profondément que notre système majoritaire uninominal doit disparaître et qu’il est temps de passer à la représentation proportionnelle. C’est pourquoi j’ai siégé bénévolement au conseil d’administration de  Représentation équitable au Canada pendant sept ans, d’abord comme membre général, puis comme secrétaire, et enfin comme vice-président. C’est pourquoi j’ai frappé à des milliers de portes à Esquimalt-Saanich-Sooke lors du référendum sur la représentation proportionnelle en Colombie-Britannique (nous avons gagné le vote populaire dans notre circonscription, mais perdu au niveau provincial.) Si vous tenez profondément à la mise en œuvre de la représentation proportionnelle et que vous cherchez un dirigeant qui s’engage personnellement en faveur de la représentation proportionnelle et qui a prouvé cet engagement au fil de ses années de service à la cause de la représentation proportionnelle, veuillez me classer en première position sur votre bulletin de vote pour la direction du Parti vert du Canada ».

Glen a une position et un plan détaillés et réfléchis sur son site webGlen est favorable à la mise en œuvre d’un mode de scrutin mixte compensatoire MMP lorsque les verts auront le pouvoir de le faire. Il déclare : « Triste mais vrai — la seule façon d’assurer une réforme électorale est d’obtenir un succès électoral dans le cadre du système existant ».  C’est un point sur lequel il a insisté lors du débat de Fair Vote Canada : les verts doivent gagner suffisamment de sièges dans le cadre du mode de scrutin existant pour avoir la possibilité d’apporter des changements. 

À court terme, Glen déclare qu’il soutient la plateforme du Parti vert 2019 qui prévoit la tenue d’une assemblée citoyenne nationale et la mise en œuvre des recommandations qui en ressortiraient à temps pour les prochaines élections. Cela suggère que Glen accorde une grande priorité à l’action dans une situation de gouvernement minoritaire, même s’il pourrait être plus explicite à ce sujet.

 Extrait du débat parrainé par Représentation équitable au Canada :

« En tant que mouvement militant, nous devons être un mouvement militant, aligné avec Représentation équitable au Canada, aligné avec Leadnow. J’ai travaillé avec Dave Meslin lorsque nous avons adopté une loi en Ontario qui a permis le vote préférentiel dans les municipalités et leur en a donné le choix; c’est un premier pas. Nous devons mieux réussir dans le système actuel. Cela signifie que nous devons nommer nos candidats.es immédiatement, sans attendre les prochaines élections, en nous concentrant sur une cinquantaine de sièges. 6 à 8 % des Canadiens.nes vont voter pour nous, mais ce qu’il faut savoir c’est que, contrairement à tout autre parti, le tiers des Canadiens.nes envisagent activement de voter vert… Identifions ce 33 %, parce que nous pouvons les trouver; ils sont très divers, multiculturels, et concentrons-nous sur ce 33 % … » 

Annamie a établi un plan par étapes qui commence par une assemblée citoyenne nationale sur la réforme électorale — un processus de première classe fondé sur des preuves, l’engagement des citoyens et la prise de décision par ces derniers. On peut se demander si sa proposition de quatre thèmes à examiner par une telle assemblée selon Annamie ne la rendrait pas inutilement longue et ne risquerait pas d’entraver la mise en place d’un nouveau système électoral à temps pour les prochaines élections. On ne sait pas non plus quelle priorité Annamie accorde à la négociation d’un processus d’assemblée citoyenne dans l’éventualité d’un gouvernement minoritaire.

Le site web d’Andrew indique que la RP est le « premier défi que nous, les verts, devons relever ». Il n’est pas clair s’il fait référence à une situation de gouvernement minoritaire, car il poursuit en disant qu’il conduira les verts à être élus « après quoi ce sera le Parti vert qui aura l’intégrité de changer notre système électoral pour mieux représenter tous les électeurs ». Andrew se décrit comme un « grand défenseur » de la représentation proportionnelle, notant qu’il parle de la RP dans les lycées locaux depuis 2016 et qu’il a soumis à l’ERRE une proposition pour un système de RP spécifique impliquant le Sénat.

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