Cliquez ici pour télécharger la version pdf de ce document

Cette annexe de notre soumission a été rédigée de manière indépendante par le caucus des régions rurales et des petites collectivités urbaines de Représentation équitable au Canada, formé de Canadiens vivant dans des régions rurales ou des petites collectivités urbaines en Nouvelle-Écosse, à l’Île-du-Prince-Édouard, à Terre-Neuve, au Nouveau-Brunswick, en Ontario, au Manitoba, en Saskatchewan, en Alberta, en Colombie-Britannique et dans les Territoires du Nord-Ouest.  

Nous pensons que chaque électeur devrait être égal. Peu importe où on habite, que ce soit en zone rurale ou urbaine, le vote de chacun devrait compter. Les électeurs des régions rurales et des petites collectivités urbaines ne sont pas des citoyens de deuxième classe. Les électeurs de ces régions devraient pouvoir élire un représentant qui partage leurs valeurs.

Nous, les résidents de collectivités rurales et de petites collectivités urbaines (moins de 30 000 habitants), ne devrions pas hésiter à faire valoir notre poids démographique. Selon le recensement de 2011, nous représentons 31,3 pour cent de la population du Canada. En y ajoutant les 8,7 pour cent de Canadiens qui vivent dans des centres de taille moyenne (de 30 000 à 100 000 habitants), nous représentons le 40 pour cent des gens du pays qui partagent nos préoccupations à bien des égards, comparativement aux 60 pour cent de ceux qui vivent dans des centres urbains de plus de 100 000 habitants. Nous comprenons la valeur que nos collectivités accordent à la représentation locale pour défendre nos régions et nous voulons nous-aussi des députés et des élus qui représentent nos valeurs.

Les problèmes du mode de scrutin majoritaire uninominal dans les circonscriptions rurales et dans les petites collectivités urbaines

  • Les circonscriptions rurales dans le cadre du mode de scrutin en vigueur au Canada sont souvent dominées par un seul parti qui remporte tous les sièges d’une région donnée, ce qui ne laisse aucune place aux électeurs d’autres partis. Or, les électeurs ruraux sont d’allégeances politiques variées. Nous voulons que dans chaque région, les sièges reflètent la diversité politique des électeurs.
  • Avec le vote majoritaire uninominal, la moitié des électeurs pensent ne pas pouvoir élire un représentant qui défend leurs valeurs. La proportionnelle permettrait d’élire des leaders politiques représentant tous les électeurs. Presque tous les citoyens pourraient faire appel à des députés qui se feraient la voix de leurs opinions et de leurs problèmes.
  • Plutôt que d’avoir un seul député, chaque région aurait une équipe de députés qui se feraient concurrence pour nous servir. La concurrence et la collaboration entre les députés favoriseraient un service davantage à l’écoute des électeurs locaux.
  • Avec la proportionnelle, il est bien plus probable qu’un électeur puisse élire un député sensible à ses préoccupations et à celles de son milieu, que ce soit en raison de l’allégeance politique du député, de ses racines dans la communauté ou tout simplement de sa volonté et de sa capacité à trouver des solutions.
  • Peu importe le modèle proportionnel choisi, une région ne sera pas moins bien représentée; elle sera représentée par le même nombre de députés que maintenant. Nous aurions accès à des députés aussi proches de chez nous qu’à présent et les services seraient tout aussi accessibles.
  • Le travail en équipe amènera les députés d’une même circonscription à prendre de bonnes décisions pour leur région, à trouver des solutions et à assurer une meilleure gouvernance au bénéfice de tous les citoyens de la région.
  • Avec la représentation proportionnelle, il ne sera pas nécessaire d’ajouter des députés au parlement. Les circonscriptions ou régions plurinominales, adaptées aux conditions du Canada, seront formées de collectivités qui se regroupent naturellement. Les limites seront fixées comme à présent en tenant compte des intérêts et de la spécificité des collectivités, de leur évolution historique, et du besoin de gérer l’espace de façon convenable, comme requis par les commissions de délimitation des circonscriptions électorales.
  • Les députés pourront servir les électeurs à différents endroits de la circonscription ou de la région à partir de bureaux locaux. D’ailleurs, ce genre de bureaux de circonscription est déjà chose commune dans les régions rurales.
  • Les outils de communication modernes, tels le téléphone, le courriel et Skype peuvent faciliter l’accès des commettants à leurs députés.
  • Tout modèle de représentation proportionnelle permet d’ajuster la superficie de la circonscription et le nombre de députés à élire pour tenir compte des réalités géographiques. Il n’existe pas de « solution unique », mais les électeurs des régions rurales veulent eux aussi que leur vote compte.
Share This