Le premier ministre PC Blaine Higgs a parié sur une élection rapide pendant une pandémie et en est sorti gagnant grâce au scrutin majoritaire à un tour. Avec 39,3 % du vote populaire, les PC de Higgs formeront un gouvernement faussement majoritaire.

Si presque tous les votes avaient compté, les électeurs du PC auraient élu les 20 députés qu’ils méritaient, et non 27. Les électeurs verts auraient élu 4 députés de plus, et l’Alliance populaire 3 de plus.

Le fameux fossé linguistique du Nouveau-Brunswick en serait pour peu. Au lieu de perdre tous les 12 sièges du Nord, les PC y auraient élu trois députés. 

Au lieu de n’élire personne dans les 12 sièges du sud-ouest autour de Saint John, les libéraux en auraient élu deux. De même, au lieu de n’élire personne dans les 12 circonscriptions du centre autour de Fredericton, les électeurs libéraux en auraient élu deux. Ainsi, les libéraux, en continuant d’élire le même nombre de députés, auraient eu un caucus équilibré, au lieu de n’élire personne à l’ouest de Moncton.

« Les électeurs du Nouveau-Brunswick ont pu témoigner du bon fonctionnement d’un gouvernement coopératif lors de COVID-19 », déclare Sandy MacKay, militante du Fair Vote New Brunswick. « Maintenant, les partis représentant 60 % des électeurs seront exclus du processus décisionnel pour les quatre prochaines années. Le Nouveau-Brunswick a besoin d’une réforme électorale »! 

Avec un résultat reflétant la façon dont les électeurs ont voté, les 20 députés du PC auraient pu continuer à gouverner en coopération avec les sept députés verts ou les cinq députés de l’Alliance populaire qui auraient été élus selon le mode de scrutin proportionnel recommandé par la Commission du Nouveau Brunswick sur la démocratie législative en 2004. Les quatre partis auraient pu maintenir le comité de cabinet multipartite qui s’occupe de la réponse à la pandémie.

Share This